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La bataille de la route de La Corogne

L'attaque fontale contre Madrid ayant échoué, les nationalites tentèrent donc d'encercler Madrid par une série d'opérations et ainsi l'isoler. La bataille de la route La Corogne, fait partie des trois grandes opérations nationalistes sur Madrid qui se déroulent durant l'hiver 1936-1937 avec les batailles du Jarama et de Guadalajara, mais à la différence de ces deux autres batailles, la bataille de la route de La Corogne n'a pas un caractère décisif. Elle avait comme objectif majeur de fortifier le flanc gauche des troupes nationalistes qui se trouvaient dans la Casa de Campo et dans la Cité Universiature installées d'une manière précaire depuis novembre 1936. De plus, ce fut une opération permettant ensuite de développer les deux autres, qui devaient permettre le contrôle de la capitale espagnole.

Le suivant rapport du lieutenant colonel Martínez Bande, du service historique militaire de madrid nous montre la situation du front de Madrid dans le camps nationaliste à la fin de Novembre :

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A la fin novembre, la situation de la Cité Universitaire et de la Casa de Campo est très angoissant. La Cité Universitaire communique avec l'arrière-guarde par une simple passerelle. La colonne "Bartomeu", bien que renforcée se maintient précairement sur les hauteurs de La Casa de Campo qui dominent le grand lac, à la colline Garabitas et dans la partie occidentale de l'enceinte, ils se battent de front et de flanc, où il y a un point fortement défendu, la Casa Quemada. Tandis qu'à l'ouest de la colonne la densité des forces nationalistes sont faibles.

Du côté républicain, on trouve pour les derniers jours de novembre, les unités du "premier secteur" (commandé par Kleber). Au total il y avait ici, selon les données officiels, 14.339 hommes, avec 23 pièces de différents calibres. La brigade Galán soutien Pozuelo et ses environs, qui apparaissent défendues par une extension de travaux défensifs.

La décision du commandement national, cherchait, d'une part, à apaiser la situation des troupes de la Casa de Campo et de la Cité Universitaire et d'autre part de ne pas perdre l'initiative.

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A l'aube du 29 novembre, une attaque surprise des forces de Batomeu permis l'occupation de la clinique de Bellas Vistas, tandis que sur la gauche, les troupes du Siro Alonso arrivèrent jusqu'au cimetière de Pozuelo et les premières maisons de la colonie de la Paz, qui furent occupées. Mais l'adversaire, régit avec rapidité, envoyant des hommes et des chars depuis Madrid. La cavalerie nationaliste, après avoir dépassée le mont Valle Rubios, tenta de déborder Pozuelo par l'ouest, comme prévu, mais se heurta à de nombreux nids de mitrailleuses automatiques qui retarda son action. En définitif, elle fut totalement paralysée, après quelques jours de lutte.

La réaction immédiate du commandement républicain consista principalement à envoyer la XIe brigade internationale dans la Casa de Campo, où ils subirent de lourdes pertes. De son côté, la brigade Galán - qui défendait Pozuelo et ses environs - était pratiquement détruite, à force de rester au front."


Cette situation décrite ci dessus était extrémement dangereuse pour les forces qui couvraient le flanc gauche des attaquants, ce qui obligea les commandant nationalistes à planifier une opération de grande ampleur qui assurerait ses positions, le même Martínez Bande nous raconte ce qui arriva:

"A cause de l'opération du 29 novembre, la situation resta délicate sur le flanc gauche nationaliste. De plus, à l'ouest du Ventorro del Cano il n'existait pas de meilleure organisation défensive nationaliste que celles situés à Villaviciosa et Brunete et ce manque premettait à l'ennemi de se rapprocher toujours plus de la route d'Extrémadure, menaçant de la couper. Tout ceci obligea le commandement à mettre en place une opération ambicieuse.

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Son objectif était d'atteindre la ligne définie par Villanueva de la Cañada, Villanueva del Pardillo, mont Cumbre, Las Rozas, El Plantío, mont Barrial, Cuesta de las Perdices et Cerro del Aguila, faisant disparaître le renfoncement dessiné par la ligne de front. Il s'agit, en définitive, de dépasser la zone de Pozuelo - très fortement défendue - par l'ouest, suivant premièrement la vallée du Guadarrama, que l'on croyait peu défendu, pour réaliser ensuite un large mouvement de convertion vers la droite, en angle droit, afin de déborder, par le Nord, Pozuelo et Aravaca, prenant de flanc les lignes défensives et supprimant à l'ennemi la route de La Corogne. Et enfin rejoindre les forces retranchées dans la Cité Universitaire.

C'est une action typique de débordement d'un front retranché, par le moyen d'une manoeuvre relativement large. L'idée était ambitieuse et apparait clairement conçu, mais sa réalisation nécessite de disposer d'une masse de manoeuvre considérable.

Peu à peu s'accumula face à Madrid, des bataillons, des batteries, des escadrons, des troupes diverses d'Ingénieurs et de différents services; ce qui permit dans les premiers jours de décembre à une réorganisation totale des effectifs.

Le 5 décembre, eu lieu le regroupement des forces qui opèrent sur le territoire de la VIIème Division et de la Division de Soria, qui conjointement constituèrent un corps d'armée, sous le commandement du général Saliquet, composé de trois divisions: celle d'Avila, de Soria et la Division Renforcée de Madrid et Cuenca del Tajo - en réalité un corps d'armée. Ce dernier sous le commandement du général Orgaz était pour le moment composé de trois brigades : La Ière (General Varela), la IIème (Colonel Monasterio) et la IIIème (Colonel Fuentes). Les deux premières furent formées avec les forces opérant au Sud et à l'Ouest de Madrid. La troisième par les troupes qui couvraient les lignes du Tajo au Jarama.

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Mais le 12 décembre, le général Orgaz regroupa ses troupes en secteurs défensifs et en forces de manoeuvres. Parmis les secteurs de défense il faut considérer (en dehors du Tajo) la partie orientale, qui s'étend de Pinto à Alcorcón, sur la route d'Extrémadure, avec le colonel García Escámez comme chef. Le secteur d'avant guarde, avec les forces de la Cité universitaire, commandées par le colonel Asensio, et le secteur occidental de Alcorcón a Navalagamella, sous les ordres du Lieutenant Colonel Cebollino. Les forces de manoeuvres s'organisèrent en trois colonnes sous les ordres du général Varela : celles commandées par les Colonels Monasterio et Sáenz de Buruaga et le Lieutenant Colonel Barrón.

Pour revenir aux ordres du 5 décembre, nous pouvons dire que l'artillerie de la Division Renforcée de Madrid se compose à cette date, d'approximativement de quelques 132 pièces de différents calibres. Les ingénieurs formèrent les bataillons de sapeurs, un groupe de pontonnier et deux de transmissions.


Il est difficile de réaliser une description du terrain d'opération. L'essentiel se situe sur trois vallées douces bien que assez vallonées et mouvementés : celles des rivières Manzanares, Guadarrama (avec son affluent le Aulencia) et Perales. A cela on retrouve de nombreux ruisseaux et torrents qui suivent des directions perpendiculaires dont la plupart sont des cours d'eau intermittents. Les hauteurs qui en résultent sont limités et dans tous les cas en rien insurmontable. Les citer peut paraître superflue mais au cours de l'opération les plus élevées devinrent de véritable objectifs.

Le terrain, comme nous l'avons vu, n'offre pas d'obstacles insurmontables, mais il offre peu de bons postes d'observations, rendant la visibilité souvent problématique. Parmis les inconvénients nous devons ajouter l'abondance de bois particulièrment au nord de Brunete sur les rives du Guadarrama, au nord de Boadilla et entre Pozuelo et Plantío. Dans ces derniers villages, dans celui d'Aravaca et tout le long de la route de La Corogne, de nombreuses résidences secondaires convertit la zone en de possibles fortins, où il faut attendre de fortes résistance républicaines.

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Le théâtre d'opération est un renfoncement dans la zone nationaliste. Les républicains peuvent amener de madrid des réserves en quantités, par l'intermédiaire de la route de La Corogne, et plus tard, par un détour passant par El Pardo, Colmenar et Torrelodones. Pour les forces de Varela, le réseau de communication est diversifié, et utilisent principalement comme points de concentration les localités de Chapinería, Villamanta, Sevilla la Nueva, Villaviciosa, Navalcarnero, Móstoles et Alcorcón.

Un ordre d'opération, daté du 12 décembre, disposa la formation de trois colonnes, commandés par les Colonels Sáenz de Buruaga et Monasterio et le Lieutenant Colonel Barrón, avec un total de quinze unités de la taille d'un bataillon, neuf escadrons, deux batteries de 65, cinq de 75 et une de 105, deux compagnies de chars et quatre sections de sapeurs. Pour cette action, il fallait compter sur l'appui de trois batteries de 105 et deux de 155. Le commandment des forces fut confié au général Varela sous les ordres direct du général Orgaz. Les effectifs dépassaient à peine les 7500 hommes.

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L'opération est prévue pour le 13, mais le mauvais temps obligea à la retarder de 24 heures. Le 14 il neigeait abondament, mais dans l'après-midi afin de ne pas annuler l'effet de surprise, la colonne de Buruaga se mit en mouvement vers Boadilla, dont l'avant-guarde arriva aux premières maisons à la tombée de la nuit, les obligeant à suspendre l'avance. Les troupes du Siro Alonso firent une avance sur le village et occupèrent quelques positions au Sud est.

Le 15 décembre, la visibilité était toujours nulle. La surprise avait disparu, l'intervention de l'artillerie était impossible et la journée s'écoula dans une lutte constante, avec de fortes contre-attaques républicaines. Mais le 16 décembre, le ciel se dégagea, ce qui profita aux attaquants. Les colonnes de Barrón et de Siro Alonso débordèrent Boadilla par l'ouest et l'est, et celle de Buruega entra dans le village.

Les troupes républicaines s'étaient retirés sans aucun ordres. La reaction des commandandants loyalistes consista à amener dans le combat deux brigades internationales, d'affecter deux compagnies de mitrailleuses et une unité de char à Majadahonda, et un bataillon de El Campesino avec un bataillon de la 4eme comme soutien. De plus il planifia une attaque au sud de Madrid, confiés aux forces de Líster, Bueno, Prada et Rovira dont la mission consistait à atteindre Villaverde, Basurero et une partie de Carabanchel Sud. Le projet d'occuper ces objectifs se poursuivit les jours suivants, donnant lieu de durs combats.

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Rien ne se passa les 17 et 18 à cause des difficultés du temps, et lorsque le 19 décembre, il s'agit de reprendre l'avances, les attaquants firent face à une défence acharnée en de nombreux points. Les escadrons de monasterio occupèrent facilement Villanueva de la Cañada, mais à partir de cet endroit l'avance devint impossible. Plus à sa droite, le progression bien que initialement victorieuse, se heurta à d'énormes difficultés. Le commandement Républicain avait bien réagit, ammenant rapidement à la zone menacée en plus des renforts cités précédemments, la brigade de Nino Nanetti et la brigade de Choc de El Campesino, plus quelques bataillons détachés et des blindés, apportant tous les moyens pour retenir l'avance nationaliste.

Deux facteurs influencèrent défavorablement les projets nationalistes : la météo, avec de la glace et de la neige, qui détruisit le possible effet de surprise, obligea différentes suspensions d'opérations, et la disproportions des effectifs en faveur de la République, avec certaines troupes de Varela qui se retrouvèrent pour la première fois au combat.

Il paraissait donc nécessaire d'augmenter les effectifs, sur la base de vétérans, et de donner à la manoeuvre une plus grande amplitude, tout en sachant que l'effet de surprise n'était plus possible. Ainsi les forces nationalistes réalisèrent une retraite partielle, laissant certains points avancés tel que Villanueva de la Cañada et Boadilla pour occuper l'ennemi, les 23 et 24 décembre. Le 29, les républicains récupèrent les premières maisons des deux villages.


Pour la reprise de l'opération, le commandement nationaliste forma quatre colonnes, appelé Colonnes de Droite (Sáenz de Buruaga), Centre-Droite (Asensio), Centre-Gauche (Barrón) et Gauche (Iruretagoyena). Les trois premières étaient composés de deux régiments de trois bataillons, avec une batterie de 65, deux de 75 et une de 105, une compagnie antitanque et une compagnie de deux sections de chars. La dernière colonne était composée de cinq groupes de cavalerie à pied, plus une batterie de 65, deux de 75 et une de 105, une section antitanque et une section de chars. La réserve est constitué en un bataillon d'infanterie, et l'atillerie de soutien consiste en quatre batteries de 105 et quatre de 155.

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Ainsi cette force de manoeuvre engloba 24 bataillons, sept escuadrons et une section de cavalerie, 24 batteries, trois batteries antitanque et deux sections de chars. Une force considérable à cette époque, et la plus grande employée jusqu'à maintenant sur le front de Madrid en une seule opération. Les colonnes comptabilisaient près de 12000 hommes. Il faut tenir en compte en plus, que dans cette opération participa les forces de García Escámez, détachées de la région de Pozuelo et de la Casa de Campo, celles de la Division d'Avila, situés à Navalagamelia. Le commandement direct fut assumé par le général Orgaz, jusqu'au 25 où il fut blessé et remplacé par le général Varela.

Le projet de manoeuvre fut celui déjà effectuer : réaliser une attaque du Sud au Nord, partant de la ligne Villanueva de la Cañada-villaviciosa-Boadilla et arrivé à hauteur de Villanueva del Pardillo-Majadahonda tourner brusquement à droite en attaquant de l'ouest vers l'est pour terminer face au Manzanares et rejoindre les forces de la Cité Universitaire.

Le procédé de renforcement continua jusqu'au 26 où le total des forces républicaines atteignit 44 313 hommes soutenant le front de Madrid, désormais organisé en divisions.

Le 2 janvier, le déploiement des troupes était le suivant:

A droite (vers l'ouest) l'ancienne colonne Barceló, désormais 35eme Brigade, commandée depuis le 1er par l'Italien Nanetti est située entre Valdemorillo y Majadahonda. Ensuite nous rencontrons le "Premier secteur", défendu par la 8ème Division (Cuevas), qui comprend la 37eme Brigade (Fernández Caveda) et la 44ème (Enciso). Cette division s'étend de Majadahonda a Pozuelo, c'est la zone où il y eu les plus durs combats. Finalement à l'est de cette dernière on retrouve le "Second secteur", défendu par la 5ème Division (Perea) avec la 5ème Brigade (Sabio), la 39ème (Palacios) et la 38ème (Zulueta). La 5ème Division défendait le terrain entre Pozuelo et les rives du Manzanares, à l'ouest de la Cité Universitaire.

Indépendamment, il faut considérer la XIème brigade internationale, celle de El Campesino, plusieurs bataillons détachés, des chars et de l'artillerie.

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Le 3 janvier, avec une excellente météo, l'opération commença. L'infanterie de la colonne Iruretagoyena traversa l'Aulencia et occupa le château de Villafranca et Villafranca del Castillo, tandis que sa cavalerie protège sa progression par la gauche. Ce mouvement fut rapide face à une résistance plutôt faible. Les colonnes centrales, au contraire, durent lutter avec ténacité face à un ennemi décidé à ne pas abandonner ses positions. Finalement, à la fin de la journée, ils atteignirent les sommets de Romanillos et de Manilla. A droite, Buruega progressa en direction du Nord Este de Boadilla, tandis que les troupes de la Division de Avila traversèrent la rivière Perales et occupèrent les hauteurs à sa gauche, qu'ils finirent par abandonner.

Si nous prenons en compte ce qui a été dit précédemment, nous pouvons penser qu'il s'est produit une relative surprise. Toutefois, sur le théâtre des opérations il existait suffisamment d'effectif républicain, car Miaja, puis le Lieutenant Colonel Cuevas, ordonna l'arrivée en première ligne des brigades Nanetti, El Campesino, la XIème Brigade Internationale, puis toutes unités restantes de la 8ème Division. En même temps il décidé de faire monter au front immédiatement la XIIème Brigade Interntaionale (provenant de Guadalajara) et la XIVème Brigade Internationale (revenant d'Andalousie). Le moment étant sans aucun doute très critique.

Le 4 janvier, Buruega conquit le sommet Cristo. Asencio occupa Majadahonda, Barrón, Las Rozas et le croisement des routes au sud est du village et Iruretagoyena, occupa aussi Villanueva del Pardillo, s'étendant vers la droite pour être en contact avec Barrón. Les troupes républicaines contre-attaquèrent depuis Remisa, appuyées par deux compagnies de chars, et résistant en de nombreux points, mais certaines unités se retirant en désordre, cassèrent les liens entre-elles. L'Etat-Major Républicain déclara que "l'ennemi intensifie la pression" et que ses unités se réorganisent pour rétablir le front. Cependant, un télégramme du général Miaja au Général commandant l'Armée du Centre signale que la situation au sud de Galapagar et Torrelodones est alarmant, manifestant sa crainte que les troupes de Orgaz occupent El Pardo et débordent Madrid par le Nord.

Le 5 janvier, Iruretagoyena, établit un plan défensif entre villanueva de la Cañada, Villanueva del Pardillo, le mont Cumbre et Las Rozas. En réalité cette journée, d'intense neige servi a Buruaga, Asensio et Barrón à réaliser la conversion vers l'est. Durant la nuit il y eu un petit coup de main républicain sur Majadahonda, qui n'altéra en rien la situation générale, et les craintes du commandement Républicain augmenta.

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Le 6 janvier, fut un jour de très durs combats. Buruega progressa sur le quartier de la gare de Pozuelo. Asensio et Barrón, au nord de celui ci, atteignirent la route La Corogne au kilomètre 13 et casa del Pinar, et evacuèrent le bois de Remisa, où ils se heurtèrent aux troupes internationales. Cuevas divisa le font de combat en trois secteurs. Celui de l'est, en charge de la XIème Brigade Internationale (Hans). Celui du centre, avec la brigade de choc (El Campesino). Et celui de l'ouest, défendu par la nouvelle brigade Durán (avec deux bataillons de la XIème Brigade Internationale). Aux environs de Pozuelo, il reste la Division de Perea, et entre les forces de Perea et de Cuevas, s'intercalla la brigade de Líster. On remarque de plus une série de lignes pouvant soutenir les troupes et l'ordre fut donner de tenir le bois de Remisa à n'importe quel prix.

La lutte continua intensément dans la journée du 7, Buruega dépassa le quartier de la gare de Pozuelo, après l'avoir occupé. Asensio et Barrón s'alignèrent au kilomètre 11,400 de la route de La Corogne. Pendant ce temps, García Escámez, marchant entre Pozuelo et Húmera, pointa par l'ouest de la cloture de la Casa de Campo. La colline Garabitas et la Casa Quemada de la Casa de Campo furent fortement attaqués par les "rouges", aves des combats aux corps à corps, qui ne changea pas la situation générale.

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Le commandement Républicain à Madrid avait donné le 5 janvier un ordre d'opération de grande envergure. Le projet de manoeuvre était simple et consistait à isoler les forces nationalistes du triangle mont Cumbre - Majadahonda - Las Rozas, grâce à des attaques convergentes suivant les directions de Villanueva del Pardillo - mont Manilla et le mont Remisa - mont Cristo - mont Manilla. Mais cette opération ne se réalisa pas, pour le moment, sans doute à cause de la pression constante de l'ennemi qui annula toutes intentions. Mais le jour même où se termina l'offensive nationaliste (le 9 janvier), Miaja ordonna l'exécution d'une action offensive sur l'arrière-garde ennemie, qui sera mené par les Brigades Internationales récemment arrivées (XIIeme et XIVeme), une partie de la brigade Nino Nanetti et les forces de la 3ème et de la 9ème Division, plus la brigade de chars. Cette opération a pour but de couper la retraite des forces nationalistes qui opèrent sur leur front droit et se diriger en suivant l'axe mont Cumbre-Majadahonda-Pozuelo".

L'attaque eu lieu le 11, avec une grande quantité d'effectifs parmis lesquels figuraient des chars, occupant le mont Cumbre. Les troupes s'infiltrèrent par les rives du Guadarrama entre Las Rozas et Villanueva del Pardillo et bloqua la communication entre ce dernier village et Majadahonda. L'ordre, daté du 12, donné par le chef de la Division Renforcé (Orgaz), s'appliqua essentiellemnt aux colonels Iruretagoyena et Asensio les chargeant de rétablir la situation. Le premier avança ver l'ouest et le second, partant de Boadilla progressa du Sud vers le Nord, jusqu'à se rejoindre. Ensuite ils recupèrerent le mont Cumbre en colaboration, et le transformèrent en place forte, protégé par des traveaux défensifs. Mais la neige les empêcha de réaliser cette action jusqu'au 16.

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Le 13 janvier, une mine explosa dans la Cité Universitaire, faisant perdre deux positions nationalistes. Le 14 et le 15, il y eu de violentes attaques républicaines dans la Cité Universitaire et sur le mont Barrial, permettant d'obtenir un succès local. Le 17, l'Armée Populaire mit fortement la pression sur tout le front de la Cité Universitaire, avec des explosions dans l'Hopital et des attaques au nord et au sud de l'enceinte. Le 19, une attaque surprise sur la colline de Los Angeles realisé par la 1ère Brigade de Líster permis l'occupation de l'église et les restes du monument, mais la réaction nationaliste, organisé depuis Getafe rétablit le front.

Quelques attaques Républicaines eurent lieu le 21, 23, 24 janvier et le 2 février dans la Cité Universitaire et sur le mont Cumbre. Puis le front se stabilisa.

Après la bataille de la route de La Corogne, les deux camps restèrent sur leur position, complètement épuisés et maltraités. Rien de fondamental n'a changé sur le front de Madrid, il n'y eu ni vainqueurs ni vaincus, seulement d'incalculables destrcutions, ruines et des milliers de morts... Le camp rebelle a tout de même réussi à occuper une petite portion de la route.



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